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Infos pratiques

Suivi des propriétés NAQ

Veiller sur les aires protégées

L’acquisition de milieux naturels et leur protection à perpétuité sont au cœur des actions de Nature-Action Québec. Le processus d’acquisition est tout un travail qui nécessite souvent de la persévérance pendant plusieurs mois. Ainsi, chaque nouvelle aire protégée est un grand succès pour les équipes d’acquisition de NAQ, mais surtout pour la nature!

 

L’acquisition n’est toutefois que le début de notre implication. Il faut par la suite s’assurer que le milieu naturel demeure intègre et soit bien protégé pour les années à venir.

 

Le suivi des propriétés

Plusieurs fois par année, nos équipes visitent les propriétés protégées de NAQ afin d’en faire le suivi et de veiller à leur bonne santé et leur préservation. Elles parcourent le milieu afin de vérifier son état général et recenser tout usages illicites des lieux (VTT, dépôt de déchets, cueillette de végétaux, etc.).

aires protégées NAQ

Traces de roues observées près d’une des propriétés de NAQ au mont Rougemont lors d’une visite de suivi.

aires protégées NAQ

Un de nos employés qui s’affaire à bien identifier les usages permis ou interdits sur le site.

Une surveillance est aussi effectuée de sorte que les patrouilleuses et patrouilleurs profitent de leur visite pour sensibiliser les passants qu’ils rencontrent à la fragilité du milieu et leur rappeler les activités autorisées et interdites. Le but est toujours de limiter l’impact de l’humain sur la nature et de permettre à ce dernier de profiter des lieux en tout respect de la végétation et de la faune qui s’y trouvent.

Pourquoi limiter l’accès du public aux milieux naturels?

Bien que NAQ privilégie l’accès du public à une nature de qualité et de proximité, une des principales préoccupations de l’organisme est la conservation de l’intégrité biologique des milieux naturels protégés sur ses propriétés. Plusieurs niveaux d’accès et de mise en valeur peuvent donc être déterminés, en fonction notamment du contexte et de la valeur écologique des propriétés. Ces niveaux peuvent aller de la « cloche de verre » (où les activités humaines sont fortement limitées, voire interdites) à l’accès ouvert au public sur des sentiers délimités (ex. réserve naturelle du boisé Du Tremblay à Boucherville).

Quelques exemples des effets négatifs de la présence humaine pour les écosystèmes :

 

  • Fragmentation de l’habitat. Les voies piétonnières ou de vélo ne sont pas un problème pour les plus gros animaux, mais peuvent être très problématiques pour les plus petits comme les rainettes ou encore les salamandres. De plus, certaines espèces sont fortement sensibles au dérangement. Certaines d’entre elles pourraient choisir de ne pas s’établir ou de se reproduire en raison du dérangement causé par la présence humaine. Également, les espèces en situation précaire inscrites ou susceptibles d’être inscrites dans la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (provincial) et la Loi sur les espèces en péril (fédéral) sont des espèces ayant été ciblées comme étant à priorité élevée en termes de protection. En tant qu’organisme de conservation, NAQ a le devoir d’assurer la protection de ces espèces et des habitats essentiels à leur cycle de vie et d’intervenir par rapport aux usages leur causant préjudice.

 

  • Piétinement et compaction du sol. Cela nuit à la croissance des racines et réduit la quantité d’eau que les plantes peuvent retenir pour les organismes vivants et les microorganismes du sol. Plusieurs plantes très sensibles et à croissance très lente sont écrasées au passage ce qui limite grandement leur succès de reproduction (formation de graines) et induit une réduction de la taille des populations.

 

  • Propagation des espèces exotiques envahissantes (EEE). Les semences, les racines et des fragments de plantes exotiques envahissantes peuvent suivre l’humain qui se déplace d’un milieu naturel à un autre. Il faut à peine un rhizome (tige souterraine similaire aux racines) de 4 cm pour démarrer une colonie de roseaux communs (phragmite)! Les EEE sont l’une des plus grandes menaces pour la biodiversité locale, car elles prolifèrent mieux que les espèces indigènes (peu ou pas de prédateurs, croissance accélérée, propagation rapide et efficace, etc.). Une fois les EEE implantées, il est très difficile de les contrôler.

 

  • L’érosion. Le piétinement et le passage de vélos causent de l’érosion, soit une dégradation et une transformation du relief. Ce sont les premiers centimètres du sol qui offrent une terre plus fertile pour les végétaux. Les passages répétés causent la perte, le déplacement et la compaction de cette terre arable, essentielle à la croissance des peuplements végétaux.
aires protégées NAQ

Un exemple de petite bête habitant les propriétés NAQ : un triton vert juvénile observé à Trois-Rivières.

En résumé, lors de vos sorties en plein air, peu importe si vous vous trouvez sur un milieu protégé ou non, soyez toujours à l’affût de vos gestes et de leur impact sur le milieu naturel où vous vous trouvez. Restez dans les sentiers, ne laissez rien derrière (rapportez TOUT ce que vous apportez, même les cœurs de pomme et autres déchets organiques), respectez les règles en vigueur et évitez de cueillir les plantes à fleurs, si belles soient-elles. Chacun peut faire sa part pour aider la nature!

 

Ce projet est rendu possible grâce au financement de plus de 53 M$ du Projet de partenariat pour les milieux naturels (PPMN) octroyé à Conservation de la nature Canada et ses organismes partenaires par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Pour en savoir plus sur le PPMN visitez notre page web sur le sujet.