Menu
 

Infos pratiques

Restauration d’habitats pour les tortues à l’Île Fryer

Depuis 2021, Nature-Action Québec travaille sur un projet de restauration et de bonification des habitats riverains et aquatiques de l’île Fryer, terrain protégé par Parcs Canada (Canal-de-Chambly). Le projet comprend l’aménagement de sites de ponte et de plateformes de thermorégulation pour les tortues, dont plusieurs sont en situation précaire.

 

La végétalisation de berges enrochées a également été réalisée afin de rétablir la structure et les fonctions écologiques (filtration, oxygénation de l’eau, nourriture pour la faune, rétention du sol, etc.) de ces habitats riverains au bénéfice de l’herpétofaune et de la faune aquatique qui les occupe, mais également au bénéfice de nombreuses autres espèces fauniques.

Les tortues au Québec : peu visibles mais bien là! 

Il existe de nombreuses espèces de tortues au Québec. Bien qu’elles se fassent discrètes, elles sont bien présentes dans les milieux naturels et sont affectées par différentes menaces, dont la présence humaine, qui peut notamment nuire à leur reproduction. 

Tortue peinte : désignée espèce préoccupante au Canada

Tortue serpentine : désignée espèce préoccupante au Canada 

Tortue-molle à épines : mention historique de sa présence à l’Île Fryer (déjà observée il y a plusieurs années) : menacée au Québec et au Canada 

Tortue géographique : désignée vulnérable au Québec et préoccupante au Canada 

Lauralie Beaulieu, chargée de projets adjointe au sein de la direction Restauration de Nature-Action Québec, témoigne du projet au sein de la vidéo suivante (source : Regroupement des organismes de bassins versants du Québec).

Travaux de restauration accomplis  

Cinq sites de pontes pour les tortues ont été aménagés de même que six plateformes de thermorégulation pour les tortues. La végétalisation des rives comprenait une activité de plantation bénévole afin de sensibiliser les citoyens et de créer un sentiment d’appartenance. 

Des travaux de lutte contre les espèces végétales exotiques envahissantes (EVEE) ont aussi été exécutés en complémentarité, en collaboration avec le COVABAR, afin d’augmenter les impacts des actions précédentes. Ainsi, deux colonies de roseau commun ont été contrôlées de même qu’un début d’invasion par le nerprun bourdaine. L’habitat des tortues se trouvait envahi par le roseau commun, créant ainsi un milieu très dense qui affecte le déplacement des espèces. De plus, le roseau commun affecte l’hydropériode (période d’inondation).

 

Les activités de lutte contre les EVEE seront poursuivies par la plantation de végétaux indigènes sur les sites où des travaux de contrôle ont été réalisés à l’an 2 et ce, toujours en concertation avec le COVABAR. Un appel sera de nouveau lancé afin de solliciter la participation de bénévoles pour les travaux de plantation. Enfin, une évaluation du taux de survie des végétaux plantés en rives à l’an 2 sera réalisée en prévision de plantations d’appoint en 2023 pour pallier le taux de mortalité anticipé.

 

Le Canal de Chambly étant un lieu très fréquenté, ces aménagements sont un pas dans la bonne direction pour rétablir l’équilibre biologique des milieux naturels bordant le canal!

Ce projet est rendu possible grâce à une contribution du Programme Interactions communautaires lié au Plan d’action Saint-Laurent 2011-2026, et mis en œuvre par les gouvernements du Canada et du Québec, ainsi que grâce au Programme Affluents Maritime administré par le Fonds d’action Saint-Laurent (FASL) et coordonné par le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ), et grâce au soutien financier du Québec dans le cadre d’Avantage Saint-Laurent, la nouvelle vision maritime provinciale. Nous remercions également nos partenaires participants concrètement au projet : Parcs Canada ainsi que le COVABAR.

Nous remercions le gouvernement du Québec pour son soutien financier de 500 000 $, octroyé à Conservation de la nature Canada (CNC) et ses partenaires dans le cadre de la 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CdP-15). Cette somme servira à soutenir les actions de CNC en marge de la CdP-15.

 

Cet article est réalisé dans le cadre de la Journée « Accélération de la biodiversité dans le sud du Québec », un événement organisé en marge de la COP15 mettant de l’avant l’importance des partenariats entre les organismes de conservation et les instances municipales pour la préservation de la biodiversité.