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Infos pratiques

nos souhaits pour l'environnement 2022

Nos souhaits pour l’environnement en 2022

Depuis 35 ans, Nature-Action Québec (NAQ) multiplie ses efforts et adapte ses services pour offrir des solutions visant à aider la planète. Les actions mises en place par les citoyens, organisations et gouvernements pour protéger la nature, freiner les changements climatiques et s’adapter aux conséquences de ces derniers sont en croissance, mais il reste encore énormément de chemin à parcourir.

 

Nous vous faisons part des principales préoccupations et souhaits de NAQ pour l’environnement en 2022.

 

 

Nos souhaits

 

Pour les changements climatiques

Les conséquences du réchauffement planétaire se font déjà ressentir, au Québec et dans le monde. Les canicules estivales, les périodes de sécheresse ou au contraire les fortes précipitations font partie des événements extrêmes de plus en plus fréquents que l’on peut observer chez nous. Les villes et municipalités ont le pouvoir de s’y adapter, notamment en mettant en place des infrastructures vertes qui permettent de réduire les îlots de chaleur et d’améliorer le bien-être des citoyens. Par exemple, créer davantage d’espaces végétalisés en ville et diminuer la présence de béton et d’asphalte (surfaces minéralisées qui retiennent la chaleur et ne permettent pas à l’eau de pénétrer dans le sol) peut aider à abaisser la température ambiante et réguler le drainage des précipitations vers les cours d’eau. Par ailleurs, il est également prouvé que l’accès aux milieux naturels est bénéfique pour la santé à la fois physique et psychologique des citoyens.

 

La protection des milieux naturels existants et la restauration de la connectivité entre ceux-ci sont aussi des voies à suivre pour favoriser l’adaptation des écosystèmes aux changements climatiques et le stockage de carbone.

 

Nous souhaitons que ces adaptations se multiplient et espérons poursuivre notre accompagnement de plus en plus de villes et municipalités dans cette voie. D’ailleurs, l’Union des municipalités du Québec a développé la très intéressante plateforme pourleclimat.ca qui présente plusieurs chantiers climatiques par rapport auxquels les villes et municipalités peuvent s’engager et agir concrètement. Consultez le lien pour vous inspirer!

 

Pour l’aménagement du territoire

Notre plus grand souhait pour protéger nos milieux naturels ainsi que la faune et la flore de ces derniers est que des politiques concrètes soient adoptées afin de freiner l’étalement urbain.

 

Pour cela, nous appelons les dirigeants et les citoyens à modifier leur vision du développement, ainsi que leurs comportements. Pour l’économie, l’environnement et le bien-être des collectivités, nous devons collectivement cesser d’empiéter sur les territoires naturels et mieux aménager et consolider les territoires déjà développés au sein de nos villes. Valorisons les noyaux villageois et créons des milieux de vie bien pensés, maximisant le commerce de proximité, pour limiter les déplacements en voiture et faciliter l’accès aux ressources ainsi qu’aux milieux naturels pour toute la communauté.

 

Verdir les villes est aussi un bon axe à favoriser pour créer des communautés plus vertes et où il est agréable de vivre, en harmonie avec la nature. Le verdissement urbain peut être fait en étroite collaboration avec les citoyens, comme le démontrent plusieurs projets de NAQ réalisés avec des éco-quartiers ou maisons de l’environnement.

 

Pour la biodiversité

La protection des milieux naturels est essentielle pour le maintien du fragile équilibre des écosystèmes et de la biodiversité. De multiples espèces fauniques et floristiques doivent être mieux protégées au Québec et NAQ y travaille chaque jour. Parmi celles-ci, il y a la rainette faux-grillon de l’Ouest, une espèce désignée vulnérable au Québec et menacée au Canada.

 

Cette toute petite grenouille d’environ 2,5 cm nous tient particulièrement à cœur chez NAQ, puisqu’une bonne partie de ses habitats sont situés au sein des milieux naturels que nous protégeons à perpétuité en Montérégie, dont Longueuil, Boucherville et Brossard. Nous souhaitons que la rainette soit enfin aimée, comprise et protégée en 2022. Pour cela, il faut que les parties prenantes reconnaissent son importance et que tout développement qui compromet ses habitats sur la Rive-Sud de Montréal soit fortement remis en question.

 

Pour le transport actif

Le secteur du transport est la source de 45 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) au Québec et il est présentement en croissance. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) affirme que pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, il faudrait que les émissions de GES dans le monde soient réduites de 50 % (par rapport à 2010) d’ici 2030.

 

Nous souhaitons que des stratégies soient mises en place afin que le nombre de voitures sur nos routes diminue au profit d’infrastructures de mobilité durable (covoiturage, transports en commun, pistes cyclables, bornes de recharge électriques, etc.). L’adoption du télétravail, ne serait-ce qu’à temps partiel, par davantage d’entreprises et de travailleurs pourrait notamment avoir un impact positif sur la réduction du nombre de voitures sur les routes. En ce sens, NAQ a adapté les locaux de son siège social à Belœil pour réduire de près de 75 % les déplacements de plus de 50 % de ses employés maintenant en télétravail.

 

Encourager le consommateur à se procurer un véhicule électrique plutôt qu’à essence est aussi une stratégie qu’il faut poursuivre et accélérer. La date limite pour la fin de la vente de véhicules neufs à essence ou au diesel au Québec et au Canada fixée à 2035 pourrait même être devancée si les fabricants offraient des modèles moins dispendieux et avec plus d’autonomie. Cela pourrait être le cas d’ici quelques années, alors on peut penser que les Québécois seront davantage portés à les acheter massivement.

 

Pour la gestion des matières résiduelles

Selon un sondage de Léger pour le Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE), plus de la moitié des Québécois croient qu’il faut investir beaucoup plus d’efforts pour réduire les déchets à la source, pour le réemploi et le recyclage. Nous sommes tout à fait en accord, tout particulièrement en ce qui a trait à la réduction à la source : il faut produire et consommer moins et mieux pour qu’il y ait moins de matières résiduelles générées, tout simplement!

 

À notre avis, encourager l’abandon des objets à usage unique et du suremballage de même que mettre en place des solutions visant l’économie circulaire (au niveau industriel, mais aussi à l’échelle de la communauté) sont parmi les solutions porteuses pour les prochaines années afin de réduire les déchets.

 

De plus, selon le sondage Léger, seulement 65 % des Québécois font le tri de leurs résidus alimentaires pour en séparer les matières compostables et ainsi réduire les déchets organiques mis à la poubelle. De cette proportion, ceux qui habitent un immeuble de huit logements ou plus le font beaucoup moins (41 %) que ceux qui habitent une maison unifamiliale (72 %). Nous souhaitons que de plus en plus de gens adoptent cette habitude et que la majorité des municipalités de la province offrent à leurs citoyens une solution pour valoriser les matières organiques, qu’ils habitent une maison ou un immeuble à logements.

 

 

En conclusion, on peut remarquer que plusieurs actions proposées sont reliées entre elles. Ainsi, agir sur un front risque d’avoir des impacts positifs sur plusieurs autres aspects. Chaque action compte pour provoquer de petits et grands changements. Travaillons ensemble!

 

 

Sources :

Équipe de rétablissement de la rainette faux-grillon du Québec, https://www.rainette.ca/sinformer/la-rainette-faux-grillon/

 

Gouvernement du Québec, https://www.environnement.gouv.qc.ca/changements/ges/2018/inventaire1990-2018.pdf