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Infos pratiques

Tamia rayé

Le tamia rayé : rongeur attachant de nos forêts

Aussi couramment appelé « suisse », le tamia rayé est un petit rongeur fascinant de par sa rapidité et son agilité. Apprenez à connaître ce mignon petit mammifère observable dans toutes les régions du Québec, à l’exception de la Basse-Côte-Nord et de l’île d’Anticosti. 

Comment identifier le tamia rayé?

 

Lors de sorties en forêt, la présence du tamia est parfois détectable au bruissement des feuilles et des plantes, car mesurant de 22 à 26 cm à la taille adulte, il peut très bien se dissimuler dans le couvert forestier! Si vous l’apercevez, vous pouvez l’identifier grâce à son pelage de couleur rousse, son ventre blanc et son dos caractérisé par une bande médiane noire et une bande blanche latérale bordée de deux bandes noires, qui s’achèvent par une tache rouille sur la croupe.

 

Le tamia émet aussi des cris stridents, des tchips, souvent en série. Il émet ce son le plus souvent lorsqu’il est surpris, rencontre un intrus (ex. un autre tamia) sur son territoire ou fuit un prédateur.

Suisse et tamia, quelle différence?

Le suisse est en fait une des espèces du genre Tamias, qui se divise en 2 groupes principaux. Le suisse ou tamia rayé (T. striatus) est le seul tamia qui vit dans l’Est du Canada et des États-Unis, et donc le seul type de tamia que l’on aperçoit au Québec. Au total, l’Amérique du Nord compte 21 espèces de tamias, dont une vit dans l’Est du Canada et quatre dans l’Ouest du pays.

aire de répartition du suisse et tamias amérique du nord

Source : hww.ca

Habitat et activités

 

Contrairement à l’écureuil, qui est bien actif tout l’hiver, le tamia rayé hiberne et se réveille au printemps. Il sort habituellement de son terrier dès les premières journées chaudes de mars.

 

Les tamias rayés sont des animaux diurnes et solitaires qui passent la plus longue partie de leurs journées à recueillir de la nourriture, soit principalement des graines. Ils peuvent grimper aux arbres pour recueillir des noix ou des petits fruits et vont aussi dans certains cas se nourrir d’insectes, de vers de terre ou de champignons. Ils sont également parfois attirés par la nourriture laissée sans surveillance des campeurs et randonneurs!

 

Comme la plupart des membres de la famille des Sciuridés, dont font partie également les écureuils et les marmottes, le tamia est très habile de ses pattes antérieures qu’il utilise pour manipuler sa nourriture. Il écosse les noix et graines avec ses dents affilées et les place ensuite dans ses abajoues (poches dans les joues), pour poursuivre sa quête avant d’aller déposer son butin dans son terrier lorsque ses abajoues sont pleines.

Tamia rayé

Source : Megan Lorenz hww.ca

Il arrive aussi que le tamia creuse de petits trous dans le sol pour enfouir sa nourriture. Il contribue ainsi à la dissémination des graines des végétaux, lorsqu’il ne retourne pas récupérer cette nourriture. Les tamias peuvent ainsi favoriser la croissance de certaines espèces. À l’inverse, s’il y a une trop grande concentration de tamias dans un endroit précis, ces derniers peuvent nuire à la dissémination de certains végétaux, car ils en consomment les graines.

 

Après 31 jours de gestation, le tamia rayé a habituellement une portée de 4 à 6 petits par année. Ceux-ci resterons dans le terrier environ un mois avant de quitter. Le tamia vit en moyenne 2 à 3 ans, ce qui est assez long pour un mammifère de cette taille.

 

Ce rongeur est territorial et défend un rayon d’environ une dizaine de mètres autour de son terrier. Pour éviter d’être trop visible, le tamia transporte la terre excavée à quelques mètres du terrier, parfois l’entrée y est même cachée avec des feuilles et des branches. Petit, mais avec du caractère!

 

En conclusion, le tamia rayé ou suisse est une espèce agréable à observer lors de sorties en nature. Il se laisse habituellement approcher tout de même facilement et est donc relativement facile à photographier. Malgré tout, comme pour tous les animaux sauvages, il vaut mieux ne pas trop les approcher et surtout éviter de les nourrir.

 

Bonne observation!

Merci à Vanessa Charbonneau, biologiste et chargée de projet chez NAQ, pour sa contribution à la rédaction de cet article.

Sources :  

 

Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec, Paramètres d’exposition des mammifères : Tamia rayé, https://www.ceaeq.gouv.qc.ca/ecotoxicologie/mammifere/Tamia_raye.pdf

 

Fédération canadienne de la faune, Faune et flore du pays : les suisse et les tamias, https://www.hww.ca/fr/faune/mammiferes/les-suisse-et-les-tamias.html

 

West Virginia Division of Natural Resources, Eastern Chipmunk in West Virginia, https://wvdnr.gov/the-eastern-chipmunk/